Puisqu’il est malheureusement question de patrimoine culturel français au lendemain du terrible incendie de Notre Dame de Paris, parlons de ce qui blesserait aussi le coeur des français si ils voyaient disparaitre leur boisson nationale ou leurs plats régionaux, juste parce qu’ils n’auront pas fait assez attention à ceux qui leur voudraient du mal. Alors, pour sauver le vin, qui est notre sujet principal, il faut tout d’abord, le sortir de son carcan « Alcool » sans le négliger pour autant, tout en lui donnant une autre valeur plus « respectable », à savoir l’aspect culturel. CINEREA INTERNATIONAL a décidé de savoir si le vin pouvait être un produit culturel comme un autre, issu de notre patrimoine culturel.
Etat des lieux : le Vin aujourd’hui
Et commençons par une bonne nouvelle, notre ministre de l’agriculture monsieur Didier Guillaume assume et persiste que le vin est « un produit Bonheur », lui donnant caractère spécial du vin par rapport aux autres boissons alcoolisées. Fort de tout cela, la dernière campagne étatique sur l’alcool semble être enfin plus réaliste et souple par rapport à la réalité et l’état d’esprit des français (2 verres d’alcool par jour et pas tous les jours !). Il faut reconnaitre que la filière vin représente de gros intérêts financiers et d’emplois (dont l’animation séminaire !). Certains de nos gouvernants comprennent enfin que la vie sans certains plaisirs, devient difficile à défendre face aux attaques insensées des buveurs d’eau ou autres ligues anti – tout !!! Certes, le vin est de l’alcool mais, c’est avant tout un produit culturel qu’il faut savoir éduquer pour qu’il puisse être consommé intelligemment avec modération. Et, il n’a jamais été aussi important de le défendre face à tous ces gens en colère qui veulent imposer leurs dogmes.
Le Vin : au centre de la Vie en Société tout au long de notre Histoire
La France a mis, tout au long de son histoire, le vin au centre de la vie en société. Boisson des Dieux, puis béni du Dieu des chrétiens catholiques, il est aujourd’hui devenu un produit noble. A ce titre, il mérite le titre de produit culturel car il est, non seulement, issu d’histoires mais fut la conséquence de décisions et de faits historiques. Il inspira les poètes, les écrivains, les peintres,….De tout cela, il est culturel. D’après le Petit Robert, (qui ne buvait pas que de l’eau minérale) un produit culturel se définit comme « ce qui est commun à un groupe d’individus et comme ce qui le soude, c’est-à-dire ce qui est appris, transmis, produit et créé par l’Homme ». Et pour l’UNESCO, garant de la culture mondiale, qui définit cette dernière comme aussi « englobant outre les art, les lettres et les sciences, les modes de vie, les lois, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances », le vin est considéré comme tel puisque cette institution internationale a quand même mis au patrimoine mondial : les climats du vignoble de Bourgogne, les coteaux, les caves et maisons de Champagne et la Juridiction de Saint – Emilion. De plus, en inscrivant en 2010, « le repas gastronomique des Français » sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, l’UNESCO reconnait aussi « une pratique sociale coutumière destinée à célébrer les moments les plus importants de la vie des individus et des groupes, …Il s’agit d’un repas festif dont les convives pratiquent, pour cette occasion, l’art du « bien manger » et du « bien boire ». Le repas gastronomique met l’accent sur le fait d’être bien ensemble, le plaisir du goût, l’harmonie entre l’être humain et les productions de la nature. Le vin, produit culturel, transpire vraiment dans cette définition de l’UNESCO.
Heureusement la France, elle – même, a validé aussi le caractère culturel du vin pour mesurer un peu la loi Evin qui l’avait martyrisée. Ce fut fait lors de sa publication du Journal officiel de la République française de la loi n° 2014-1170 du 13 octobre 2014 d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt. Cette loi complète le chapitre V du titre VI du livre VI du code rural et de la pêche maritime par un article L. 665-6 ainsi rédigé ainsi : « Art. L. 665-6. – Le vin, produit de la vigne, les terroirs viticoles ainsi que les cidres et poirés, les boissons spiritueuses et les bières issus des traditions locales font partie du patrimoine culturel, gastronomique et paysager protégé de la France. » Donc, après l’Uruguay et l’Argentine qui ont reconnu le vin comme « boisson nationale », la France reconnait ainsi une protection particulière au vin et aux terroirs viticoles en les intégrant dans le patrimoine culturel, gastronomique et paysager du pays. Il était temps ! « La culture du vin, partie du patrimoine bimillénaire, culturel, cultuel, paysager et économique français, transmise de génération en génération, a grandement contribué à la renommée de notre pays et tout spécialement de sa gastronomie aux yeux du monde », a même souligné le sénateur Gérard Bailly.
Le Savoir Déguster : une valeur essentielle qui fait la différence
Mais, le vin c’est aussi de l’alcool, le nier serait méconnaître la réalité de sa consommation. Et le vin participe comme la bière et autres à une certaine alcoolisation pas très heureuse auprès de certains individus qui ont dépassé la limite et qui ne voit plus le côté culturel mais le côté obscur. La notion de vin prend alors la dimension de la boisson et s’écarte du produit culturel. Et il est vrai, que l’alcool est un produit dangereux, d’où une certaine éducation à donner aux jeunes adultes pour qu’ils ne tombent pas dans l’excès. Faut-il un permis de déguster comme il existe un permis de conduire ? Savoir déguster, apprécier et connaitre culturellement tel ou tel vin serait aussi un rempart contre l’alcoolisme. Bien entendu, on n’échappera pas à certains accidents comme il en arrive sur la route. Mais, valoriser le vin, savoir le déguster, apprendre à le servir, à l’associer. Réapprendre à cuisiner et sans doute, donner aux vins de qualité un prix certain pour limiter la consommation, cela peut être une solution.
Le Vin, une véritable valeur culturelle
Robert PARKER, le grand critique mondial du vin qui a fait la réputation des grands vignobles bordelais entre autres, a crié toute sa vie sur l’importance de la valeur culturelle du vin, surtout quand la France, pourtant berceau de la production mondiale et référence de qualité, a voté les lois Évin, jugées inopportunes alors que le monde entier considérait le vin comme une boisson culturelle. Pour lui : « Le vin est une boisson culturelle de par la modération qu’il appelle quand il touche l’excellence ». Bon, à sa charge, Robert PARKER ne boit pas du vin de table vendu en bouteille en plastique à 1 € les 10 litres. Et, on peut vraiment dire qu’après avoir bu cette piquette que l’abus de ce breuvage est vraiment dangereux pour la santé.
Le vin est un produit culturel donc qui doit s’apprendre ! Où ?? Telle est la question ? Ne faudrait – il pas des cours de savoir – vivre de nos jours où le respect des autres, de la nature et de soi – même serait prodigué?
Alors, en attendant que nos chers têtes blondes apprennent les plats du monde, à cuisiner et à déguster des vins entre la philosophie et les mathématiques, il faut bien s’occuper des adultes qui, pour la plupart ne reviendront pas à l’école.
CINEREA INTERNATIONAL, avec ses animations événementielles oenoludiques, parle toujours du vin de manière didactique, ludique, avec un peu de pédagogie sur l’apprentissage de la dégustation notamment, tout en évoquant fortement l’aspect culturel par des anecdotes historiques ou d’actualités. Aborder un produit ou une activité par l’aspect anecdotique tout en sachant le conter renforce l’intérêt. Et ces anecdotes touchent au littéraire, à la peinture, au patrimoine, bref à tout ce qui est intellectuellement palpable et compréhensible pour tous. Cette approche oenoludique et culturelle est l’ADN des animations de CINEREA INTERNATIONAL. Et les participants adhèrent à ce discours qui permet de voir le vin comme un vrai produit culturel et de l’apprécier différemment. La modération est forcément de mise puisque le jeu et les histoires sont présentes, ce qui permet à tous d’apprécier pleinement et culturellement le vin et le concept oenoludique.
Alors, oui, le vin peut être un produit culturel mais qui reste potentiellement dangereux pour ceux qui ne l’abordent pas tel quel, mais qui permet à la très grande majorité des personnes de prendre un grand plaisir gustatif et intellectuel.